Brève histoire de l’église des Saints Anargyri

L’église des Saints Anargyri a étée la plus belle, la plus lumineuse la plus historique de Psirri. L’église construite au 11ème siècle, style Byzantin (cross avec coupole), forme habituelle pour les églises de cette époque. Pourtant la coupole de l’église des Saints Anargyri a la particularité d’avoir deux coupoles, cela veut dire deux étages.

Cette caractéristique n’est pas tellement courante et on le voit seulement à deux autres églises en Grèce, celle de Prophète Elie au Stavropazaro et une au Lada de Messinias. En 1651, l’église des Saints Anargyri est restaurée par le prêtre Dimitris Kolokinthis. Pour cette raison l’église se prénomme comme les «Saints Anargyri de Kolokinthi».

L’église des Saints Anargyri jouait un rôle central à la vie de Psirri pendant l’occupation des Turcs et la lutte pour la libération.

Dans la cour de l’église a été enterré le chef de guerre Panagis Ktenas, qui a été jugé comme le premier commandant d’Athènes, et a été tué dans un accident pendant les festivités pour la libération à Athènes le 10 juin 1822.

Le chef de guerre Nicolaos Sarris, un autre héros de Psirri, qui pendant la campagne militaire de Odysseas Androutsos en Béotie a été prisonnier des Turcs, et dès qu’il a pu s’évader, a erré dans les montagnes et , a pu arriver à Athènes au petit matin de Noël. Sa famille et ses amis le considérait mort. Soudain il est apparu devant eux pendant la messe matinale de Noël à l’église des Saints Anargyri » «comme ressuscité des morts», en leurs donnant une grande joie, ainsi qu’à tous les habitants d’Athènes.

Quand les Turcs sont revenus à Athènes (1826), le commandant Gouras a posé  à côté de l’église des canons pour la défense de la ville. L’église a été touché par l’artillerie turque, heureusement les dommages n’étaient pas graves, ainsi qu’au tableau peint par Stademann (1835) avec le titre «Panorama d’Athènes». L’église domine toujours le quartier.

Άγιοι Ανάργυροι Stademann

Tout autour de l’église sont enterrés plusieurs héros de la révolution du quartier de Psirri, comme le chef de guerre Nicolaos Sarris, et l’agoniste et archéologue Nicolaos Pittakis. Nicolaos Pittakis a sauvé le monument de l’Acropole d’une destruction, comme les Turcs qui se protégeaient dedans (1821-1822), faisaient tomber les anciennes colonnes pour utiliser le plomb des joints comme munition. Pittakis a convaincu les soldats grecs de négocier avec les Turcs et de leurs fournir le plomb dont ils avaient besoin, pour arrêter la destruction du Monument.

Malheureusement, les générations suivantes n’ont pas respecté, peut-être par ignorance, l’histoire de l’église. Ainsi en 1908 l’historien de Byzance approuve :

«Rapport A. Adamantiou du 30/03/1908 vers le Ministère de l’Education publique et des Affaires Ecclésiastiques «pour l’église des Saints Anargyri du quartier de Psirri»…..«L’église ne présente aucune valeur archéologique, comme une recherche m’a convaincue, pour qu’elle soit préservée dans un tel sens. Sans aucune hésitation, je crois que les commissaires ecclésiastiques peuvent être libres pour agrandir l’église selon les besoins de la paroisse.»

Ainsi, en 1908 a commencé l’agrandissement de l’église, sans respect de son architecture, avec le résultat de sa démolition esthétique.

On doit signaler que dans la cellule de l’église, a vécu le poète et romancier Alaxandros Papadiamantis pendant un certain temps.

Sources

  1. Άρτεμις ΣκουμπουρδήΨυρρή, η γειτονιά των ηρώων, Εκδόσεις Πατάκη 2003
  2. Νίκος Μοσχονάς, Η τοπογραφία της Αθήνας στη βυζαντινή και μεταβυζαντινή εποχή
  3. Κωνσταντίνος Γκανιάς, Η αναβάθμιση της περιοχής του Ψυρή, Αθήνα 2006